Ma définition de l'amitié

L'amitié, c'est un prénom, un seul : Nathalie. L'amie des beaux moments et des plus noirs, celle pour qui mon téléphone est resté allumé des nuits entières à côté de moi, pour appeler la police au cas où, pour aller la chercher. Celle que j'ai accueillie chez moi pour la protéger, celle que j'ai écouté des heures et des heures pour l'empêcher de sombrer, celle à qui j'ai donné la main et pour laquelle ma main et mon coeur sont toujours là. Celle de nos virées parisiennes pour le boulot ou pour nous deux, celle de la complicité, celle qui ne me juge pas et que je ne juge pas. L'amie capable de tout entendre, de tout comprendre, de connaître toutes mes fêlures, et toutes mes détresses, celle qui est restée près de moi quand d'autres m'avaient abandonné dans le silence, celle qui peut prendre son téléphone à toute heure et être capable d'écouter un inconnu lui parler de moi. Celle qui est venue me voir à l'hôpital quand j'ai eu si peur de mourir, après. Celle qui sait ce que sait de perdre un père et une soeur, et qu'on peut trouver une autre famille dans l'amitié. Celle qui comprend que l'on peut avoir droit à l'amour en dehors de toute morale et que c'est au-delà de bien et du mal. Nathalie, c'est tout cela et plus encore. C'est le pilier qui me soutient, c'est l'amie qui m'applaudit sans jalousie, c'est la soeur que j'ai retrouvé. Celle qui m'aime sans retenue et que j'aime de la même façon. Celle sans qui la vie n'aurait plus de sel, ni de raison d'être quand l'amour disparaît.

Deux Nathalie et deux Olympia valent largement tous les petits Robert du monde.

Olympia, le 13 février 2015