Salaud et son extension au féminin : salope - interrogation du moment.

Publié le 13 Février 2015

 

Un mot que je n'utilise jamais mais qui m'interroge : le salaud et son extension féminine la salope.

 

Je n'ai pas l'habitude des vulgarités dans mon langage et même en colère, il me déplaît d'utiliser ces mots que je trouve réducteurs et méchants. Et pourtant, il y a peu j'ai reçu un courrier avec le mot « salaud ». En forme d'interrogation, de questionnement sur les actes, les conséquences, par rapport à moi.

J'ai donc cherché différentes définitions de ce mot ce qui aboutirait à : personne qui agit de façon méprisable, déloyale et abjecte, de façon contraire à la morale.

Je laisse de côté la morale car elle est trop souvent associée à la notion de bien et de mal notamment dans les relations amoureuses hors couple où toute personne aimant quelqu'un qui ne serait pas son compagnon ou sa compagne serait forcément un salaud ou son pendant féminin.

Je pencherai volontiers pour le salaud qui ne sait pas qu'il en est un car il n'a pas conscience de ses actes et de ce qu'il est. Tout ses actes seraient donc à caractère purement égocentrique ou égoïste, la seule valeur qu'il s'accorderait serait donc le « moi d'abord » au détriment des autres, de ce qu'ils sont et en faisant fi de leurs sentiments. Ne se reconnaissant pas lui-même, n'ayant pas de loyauté autre que le « moi d'abord », il ne peut reconnaître les autres et donc nourrir à leur égard un quelconque sentiment de respect.

Je consens donc volontiers à dire d'une personne qu'elle peut avoir une attitude abjecte et méprisable mais pas de dire qu'elle est abjecte ou méprisable car c'est la réduire à un moment de sa vie, à une perception d'une attitude que l'on peut espérer voir changer. Et puis se poser la question, c'est déjà se projeter vers l'autre et ce qu'il ressent. Donc le contraire du salaud me semble-t-il.

Quant à la « salope », le terme féminin est très dur. Je cite : femme de mauvaise vie, dévergondée, débauchée- femme méprisable, aux mœurs corrompues et prête à tout pour réussir, avec en général, une connotation sexuelle. Oui l'attitude est méprisable quand elle sert des desseins peu scrupuleux.

Est-on méprisable quand on aime ? Mérite-t-on de se sentir coupable de nourrir des sentiments hors couple officiel ? Doit-on mépriser une personne qui fait entrer dans sa vie, ses pensées, dans ses proches, la personne qu'elle aime ?

 

Il y a donc beaucoup de mépris et d'abjection derrière ces deux termes. je laisse à mes lecteurs le soin de poursuivre cette réflexion avec autant de temps que cela m'a demandé pour y réfléchir car cela fait maintenant plus d'une semaine que j'y réfléchis.

 

Olympia, très tourmentée par cet article de dictionnaire.

Rédigé par olympia

Publié dans #Deux Olympia valent mieux qu'un petit

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